Les données couvrent les évolutions récentes dans la fréquentation des consommateurs, la démographie, les dépenses et les tendances des catégories. Elles fournissent ainsi aux principaux acteurs du secteur les éléments nécessaires pour comprendre le marché et préparer le terrain pour la planification stratégique. Voici ce qui se passe, et pourquoi c’est important.
1. La fréquentation des consommateurs reste inférieure aux niveaux d’avant pandémie
Malgré des signes de reprise, le CHR français n’a pas encore retrouvé sa vigueur de 2019. Les ventes en volume de boissons dans les cafés, hôtels et restaurants restent inférieures de 13 % à ce qu’elles étaient il y a cinq ans.
La baisse de la fréquence de visites a été particulièrement marquée chez les consommateurs âgés de 35 à 54 ans, ainsi que chez les hommes, qui sont traditionnellement d’importants consommateurs.
Pourtant, le désir de sortir demeure et constitue un élément clé de la vie sociale, en particulier chez les jeunes. Les marques et les distributeurs de boissons disposent donc d’un créneau intéressant pour capter la croissance en s’alignant sur l’évolution des préférences.
2. Une approche décontractée, un atout majeur
Les consommateurs privilégient les occasions informelles pour sortir boire un verre. Cette tendance n’a pas seulement un impact sur le moment et la manière dont les gens sortent, mais aussi sur ce qu’ils boivent lors de leurs sorties.
Les boissons les plus populaires en France sont la bière (45 %), les boissons chaudes (41 %), le vin (40 %) et les cocktails (34 %), suivis par les spiritueux et les apéritifs (12 %).
En outre, les boissons énergisantes, les bières prémiums (plus légères) et les spiritueux modernes sont en croissance. Ces choix de produits reflètent une tendance à la modération et à une consommation axée sur les tendances, en particulier chez les jeunes adultes.
3. Les jeunes consommateurs dépensent moins
Les pressions inflationnistes continuent de façonner le comportement des consommateurs. Dans l’ensemble, les dépenses mensuelles moyennes en CHR sont de 77,50 €, soit une baisse de 3,7 % par rapport au premier semestre 2024.
Le groupe des 25-34 ans, qui constitue un groupe démographique essentiel pour la filière, a réduit ses dépenses mensuelles de 12,5 %, avec des dépenses mensuelles moyennes en CHR de 82,06 €.
En revanche, les consommateurs âgés entre 55 et 64 ans ont augmenté leurs dépenses de 9,8 %, ce qui laisse entrevoir de nouvelles possibilités de cibler les consommateurs d’alcool plus matures en leur proposant des offres haut de gamme et en leur faisant vivre des expériences de grande qualité.
4. La stratégie prix, un exercice d’équilibre
Les opérateurs restent sous pression pour protéger leurs marges. L’inflation du côté des distributeurs s’est quelque peu atténuée à mesure que les prix se stabilisaient. Cependant, de nombreux établissements n’ont pas eu d’autre choix que d’augmenter les prix pour les consommateurs afin de faire face à l’augmentation des coûts d’exploitation.
Par conséquent, il est nécessaire de comprendre les points sensibles de la tarification et de la valeur pour construire les stratégies de marque en 2025 et au-delà.
5. Le rôle des conditions météorologiques et l’accent mis sur les expériences qui en découle
L’année 2024 a été particulièrement morose, avec des heures d’ensoleillement en baisse de 8 % et des précipitations en hausse de 15 %. Cela a eu un impact direct sur la fréquentation et les ventes de boissons dans la filière française.
Mais si la météo ne peut être contrôlée, il est possible d’influencer la motivation des consommateurs.
À cette fin, les opérateurs et les distributeurs de boissons doivent collaborer pour offrir des expériences mémorables et attrayantes qui donnent aux consommateurs une raison de sortir, qu’il pleuve ou qu’il vente.
Julien Veyron, directeur des solutions clients NielsenIQ pour la France, conclut : « Le CHR français évolue rapidement. Mais son potentiel reste considérable. Si l’héritage de la pandémie, les pressions économiques et l’évolution des habitudes de consommation continuent de remodeler le marché, ils ouvrent également la voie à l’innovation.
Il est donc essentiel pour les marques de boissons de comprendre les nuances dans les comportements, les dépenses et les préférences, afin de s’adresser aux bons publics avec les bons produits et d’exploiter les opportunités, même dans un climat difficile. »
Les solutions On Premise de NielsenIQ permettent de recueillir des informations sur l’engagement des consommateurs à l’égard de ce secteur important en France, de les analyser et d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Pour découvrir de quelle façon NielsenIQ soutient des stratégies de marque gagnantes et des opportunités à travers la France, contactez-nous ici.